samedi 16 novembre 2013

Monument de Ménars (41)


Suite à une invitation de Joël modérateur forum « Chasseurs de Mémoire » et du maire de Ménars Yves GEORGE, je me suis rendu à la cérémonie du 11 novembre 1918 dans cette commune
 
 
Des recherches furent entreprises par Joël sur « le monument aux morts » de la commune de Ménars. Celui-ci l’intriguait fortement. Il lança un appel à l’aide :

« Bonjour...j'ai le plaisir de vous présenter le fruit de mes recherches concernant un monument situé dans ma commune..
Pendant l'hiver 1870/1871 ont été installé au château de Ménars ( Loir et Cher) des ambulances destinées à recueillir les blessés des combats se déroulant dans la région... 2e armée de la Loire combats des ' lignes de Josnes'
Les corps des soldats décédés aux ambulances ont été déposés dans des fosses excepté les corps des officiers qui avaient un cercueil et une fosse séparée... ( registres paroissiaux)
En 1896, la commune de Ménars fit ériger dans le cimetière municipal ce monument dédié aux soldats morts aux ambulances de Ménars
Ce monument fut placé sur un caveau où furent regroupés les restes de 54 soldats provenant des fosses communes de 1871
Apres la première guerre mondiale, ce monument reçu les plaques du souvenir des Menarsois tombés en 14/18
mais aucune mention des restes des soldats de 1870 ne figure sur ce monument...
A force de recherches... j'ai finis par retrouver les identités et affectations de ces hommes ainsi que la cause de leur décès et divers renseignements les concernant..
j'ai établi une liste de ceux ci que je tiens a votre disposition pour étude éventuelle... il y a des militaires de tous les coins de France et surtout des mobiles mais aussi des chasseurs...
 »

Le monument avant rénovation


Personnellement je n’avais aucun doute sur l’inhumation des soldats sous ce monument. Car ce monument avait l'entourage réglementaire en fonte avec la plaque " Tombes militaires - loi du 4 avril 1873"

 

De plus à l’aide du rapport de Emile Dehayes de MARCERE : Tombes des militaires morts pendant la guerre de 70, ministère de l’intérieur, Paris – 1878, celui-ci indique :

"Ménars. Une concession de 6 mètres a été consacrée à la sépulture de 63 militaires français morts à l'ambulance des suites des blessures qu'ils avaient reçues au combat de Villorceau ( 5 décembre 1870). Sur la nouvelle sépulture, l'Etat a fait remplacer les pierres tombales et les croix. Entourages de 10 mètres.
La commune a fait ériger, à la mémoire des soldats qui reposent dans le cimetière, un monument funéraire, haut de 2m86."

En fait, le monument aux morts de Ménars est davantage que cela, il s’agit d’un monument funéraire.

Puis en mairie, 2 précieux registres furent retrouvés, le registre d’état civil des décès de l’ambulance de Ménars et le registre paroissial des sépultures de la paroisse de Ménars (1870-1871).

Aux A.D 41, Joël retrouve des documents concernant l’historique du monument :
 
« En 1870-1871, les militaires morts à l’ambulance de Ménars, sont enterrés, certainement sommairement dans le cimetière communal
En 1873, l’Etat prend l’initiative d’une mesure en faveur des tombes des militaires tombés pendant la guerre 1870-1871, en finançant les communes qui voudraient construire des tombes définitives, au cas où elles auraient des militaires inhumés sur le territoire communal.
ci-joint l’état des tombes dans le cimetière en 1873.

A partir de 1873 les choses s’enclenchent, lentement, et l’idée est de réunir toutes les dépouilles dans une seule tombe. La commune cède à l’Etat une concession perpétuelle de quelques m2 dans le cimetière.

Un fossoyeur intervient en décembre 1877 ou janvier 1878 : les restes mortels sont exhumés et regroupés dans une tombe unique. La commune émet le vœu d’aller un peu plus loin, et de pouvoir construire un petit monument, même modeste, à la mémoire de ces braves.
Sa construction est terminée quelques mois plus tard en 1878. C’est donc bien cette année là qu’est inauguré le monument.
Ensuite, l’Etat octroi annuellement des subsides pour l’entretien des tombes, et chaque année le préfet demande aux communes s’il y a des tombes à entretenir.
En 1890, nouvelle grande enquête demandée par l'Etat aux préfectures pour recenser l’ensemble des tombes de la guerre 1870-1871, et voir s’il y a besoin de rénovations ou d’entretien.
 »

De part son travail de recherche et sa persévérance, le monument fut rénové par la mairie et une plaque fut posée sur le monument pour le 11 novembre 2013.

Le monument rénové :


la plaque :

Je ne pouvais rester insensible à l'appel à l'aide de Joël.
A l'aide des 2 registres, j'ai effectué un travail de recherche généalogique :

Guerre 1870-1871 – Menars (Loir et Cher)
Militaires décédés à l’ambulance militaire du château de Menars

Etude préliminaire réalisée par un généalogiste amateur d’après le registre d’état civil des décès de l’ambulance de Menars et le registre paroissial des sépultures de la paroisse de Menars (1870-1871).
Recherche d’informations complémentaires à l’aide des A.D numérisées à partir des documents cités. (Ces informations restent à confirmer)


Anceau Désiré
Soldat au 7e Régiment de ligne, 48e Régiment de marche, matricule 7673
Né le 23/08/1850 à Villemoutiers (Loiret)
Source : A.D 45, cote EC 4716 N1843-1852, acte n°14, vue 71
Décédé le 24/12/1870, d’une balle dans la poitrine
Inscription sur le monument aux morts de Villemoutiers

Archaimbault Victor
Soldat au 20e Régiment de ligne, 45e régiment de marche
28 ans
Décédé le 20/12/1870 par suite d’une balle à une jambe et éclat d’obus à l’autre

Aucouturier Pierre Paul
Soldat au 9e bataillon de Chasseurs à pied, 12e Cie, matricule 4135
Né le 27/06/1850 à Malleret-Boussac (Creuse)
Source : A.D 23, cote 4E/139/7, N.M.D 1843-1852, acte n°13, vue 46
Décédé le 16/12/1870, hémorragie par une balle à l’épaule gauche

Baffert Philibert Joseph Louis
Soldat au 81e Régiment de marche, mobile de l'Isère, 1er bataillon, matricule 2042
Né le 24/05/1847 à Saint-Pierre-de-Chartreuse (Isère)
Source : A.D 38, cote 9 NUM/5E443, N coll. départementale, 1838-1862, acte n°26, vue 134
Décédé 24 /12/ 1870, par suite d’une balle à l’épaule gauche et infection purulente
Transcription le 10/06/1871 à Saint-Pierre-de-Chartreuse (Isère)
Source : A.D 38, cote 9 NUM/5E4443/14, N.M.D 1863-1872, acte n°33, vue 322

Barthes Armand Julien
Soldat au 70e régiment des mobiles du Lot, 1 bataillon 1 compagnie, matricule 2474
Né le 01/09/1852 à Saint-Martin-Labouval (Lot)
Source : A.D 46, cote 4E 2426, N 1852, acte n°10, vue 3
Décédé le 14/01/1871 par suite gangrène occasionnée par une balle à la jambe droite.

Bourdaine Louis
10e régiment de chasseurs à pieds, matricule 2049
Né le 16/03/1851 à Vic (Moselle), acte non vérifié car non numérisé pour l’instant
Hypothèse Décès d’après la découverte du livret militaire :
décédé entre le 10 et 15 décembre 1870, tué à l’ennemi

Coeugniez Antoine
Soldat au 64e régiment de ligne, 41e régiment de marche, 4e bataillon 5 Cie
Né le 24/01/1847 à Aire sur la Lys (Pas de Calais)
source A.D 62, cote 5 MIR 014/17, N 1839-1870, acte n°18, vue 385
permalien : http://archivesenligne.pasdecalais.fr/ark:/64297/966ff44b80314d42

Décédé le 31/12/1870 par suite d’infection purulente (balle à la cuisse)
Inscription sur le monument aux morts de Aire-sur-la-Lys (62)

Chapin ou Chopin Louis
Soldat au 37e régiment de ligne, 45e régiment de marche
Agé de 20 ans
Décédé le 19/12/1870 par suite d’infection purulente occasionnée par une balle aux reins.

Clauzet Joseph
Soldat au 82e régiment de ligne, 41e régiment de marche
Hypothèse : Né 19/03/1849 à Sainte Maure de Peyriac (Lot et Garonne) source T.D
acte non vérifié, car non numérisé
Décédé le 02/01/1871 par suite de gangrène occasionnée par une balle jambe gauche.

Cléret François
Soldat au 41e régiment de marche de la garde mobile
Décédé le 02/01/1871 par suite amputation jambe droite, éclat d’obus.

Delbosc Jean
Soldat 74e régiment des mobiles du Lot et Garonne
Né 05/04/1846 à Saint-Vite (Lot et Garonne) non vérifié car non numérisé pour l’instant
Décédé le 14/12/1870 par suite d’une balle à l’épaule gauche.

Delfour Claude
Soldat 70e régiment des mobiles du Lot, 2e bataillon, 7e Cie
Né le 05/06/1848 à Floirac (Lot)
source A.D 46, cote 4E 1808, N 1848, acte n°13, vue 4
Décédé le 28/12/1870 par suite d’une balle au ventre.

Derrupé Eugène
Soldat au 70e régiment des mobiles du Lot, 1er bataillon, 1ere Cie, matricule 1724
Né le 09/12/1848 à Cahors (Lot)
source A.D 46, cote 4E 747, N 1848, acte n°301, vue 54
Décédé le 04/03/1871 par suite d’infection purulente, balle à la cuisse droite.

Dolléans Albert Constant Frédéric
sous lieutenant au 31e régiment de ligne, 45e régiment de marche
né le 18/12/1848 à Guillonville (Eure et Loir)
source A.D 28, N.M.D 1846-1852, acte n°37, vue 69-70
Décédé le 23/01/1871 par suite d’infection purulente occasionné par une balle à la jambe gauche.
Officier : S.H.D n° dossier : 5 Ye 79023

Dourrouze Pierre
Soldat au 27e régiment des mobiles de l’Isère, 1er bataillon, 3 Cie
Décédé le 26/12/1870 par suite d’infection purulente occasionné par une fracture de la cuisse droite.

Ducruet Jean Marie
Soldat au 58e régiment de ligne, 45e régiment de marche
Né le (non numérisé) vers Saint-Julien (Haute-Savoie)
Décédé le 3 janvier 1871 par suite d’inflammation de la jambe droite et amputation de cette jambe

Duverger de Saint-Thomas François Georges Marie
Capitaine au 82e régiment de ligne, 43e régiment de marche, matricule
né le 13/10/1848 à Montbel ( Savoie) (non vérifié)
décédé le 12/03/1871 suite d’infection purulente occasionnée par une balle au genou droit.
Officier : S.H.D n° dossier : 5 Ye 17099
il fut promu capitaine, le 24/12/1870,
source : Courrier des Alpes, Echo de la Savoie : http://www.memoireetactualite.org/presse/73COURDALPES/PDF/1871/73COURDALPES-18710128-P-0003.pdf

Favarel Jacques
Soldat au 72e régiment de ligne, 51e régiment de marche
Né le 03/01/1842 à Leyrac (Haute Garonne)
source A.D 31, cote 1 E 7, N.M.D 1833-1842, acte n°1, vue 120
Décédé 15/11/1870 par suite d’hémorragie occasionnée par une balle à l’épaule gauche.
Transcription acte de décès : 11/10/1871 à Leyrac (Haute Garonne)
source A.D 31, cote 1 E 10, N.M.D 1863-1872, acte n°14, vue 120

Forcuit Jean augustin
Sous lieutenant au 39 régiment de marche
Né Hellonvilliers Damville Eure
Décédé le 28/12/1870 par suite d’une balle à la jambe gauche, inflammation
Officier : S.H.D n° dossier : 5 Ye 21150


Forgeot Pierre
Soldat au 2e régiment de ligne, matricule 6550
né le 02/07/1841 à Varenne-sur-le-Doubs (Saône et loire)
source : A.D 71, cote 5E 560/5, N.M.D 1833-1842, acte n°1, vue 17
Hypothèse Décès d’après la découverte du livret militaire :
décédé entre le 10 et 15 décembre 1870, tué à l’ennemi

Fournet Augustin
Hypothèse Décès d’après la découverte du livret militaire :
Décédé entre le 10 et 15 décembre 1870, tué à l’ennemi

Fournier Jean
Soldat 83e régiment de ligne, 46e régiment de marche
Né le 08/11/1840 les Arques (Lot)
source : A.D 46, cote 4 E 554, N 1840, acte n°20, vue 6
Décédé le 10/01/1871 par suite de gangrène occasionné par une balle au genou gauche.

Gardin Louis
Soldat 31e régiment de ligne
Décédé le 18/12/1870 par suite d’éclats d’obus à la jambe droite

Gâteau jacques
Soldat 49e régiment de ligne, 51e régiment de marche, matricule 2892
Domicilié Charente Inférieure
Décédé 26 décembre 1870 suite d’éclat d’obus au pied

Gaudin Jean Honoré
Mobile de l’Yonne, 4e bataillon
Né le 30/05/1848 à Villeneuve-sur-Yonne, Yonne
source : A.D 89, cote 5 MI 1064/4, N 1846-1850, acte n°72, vue 122
Marié le 15/07/1869 avec Mélanie Lable à Rosson, Yonne
source : A.D 89, cote 5 MI 707/5 , M1855-1878, acte n°4, vue 84
Décédé le 19/12/1873 à Villeneuve-sur-Yonne, Yonne
source : A.D 89, cote 5 MI 1066/3 , D 1871-1887, acte n°165, vue 143
il fut considéré comme décédé par le curé après la découverte de son livret militaire, on peut juste en conclure qu'il fut présent à bataille du 8-9-10 décembre 1870 vers Villorceau - Beaugency

Gilli Jean Raphaël
Soldat 90e régiment de ligne, dépôt d’instruction n°27
Né le 04/03/1840 à Nice canton Ouest (non vérifié)
Hypothèse Décès d’après la découverte du livret militaire :
décédé entre le 10 et 15 décembre 1870, tué à l’ennemi
inscription d’un Gilli J Bte sur une plaque commémorative le mur du cimetière de l'église St Barthélémy à Nice

Gourvenec (Jean ?) Marie
Soldat du 97e régiment de ligne, 41e régiment de marche
Beau-frère à Guiprouvel, Finistère
Décédé le 27/12/1870 par suite de fracture au bras gauche, typhus

Grimaud Louis
Aucune indication
Hypothèse Décès d’après la découverte du livret militaire :
décédé entre le 10 et 15 décembre 1870, tué à l’ennemi

Grimault Claude
Aucune indication
Hypothèse Décès d’après la découverte du livret militaire :
décédé entre le 10 et 15 décembre 1870, tué à l’ennemi

Guy Jean
Soldat 82e régiment de ligne 41e régiment de marche
Corrèze
Décédé 9/01/1871 par suite d’une fluxion de poitrine ( balle à la cuisse)

Hardy Hyacinte
Soldat au 49e régiment de ligne, 51e régiment de marche
De l’Ille-et-Vilaine (35)
Décédé le 3/01/1871 par suite d’une balle à la jambe

Humbert Jean
Soldat au 37e régiment de ligne, 43e régiment de marche
Domicilié dans le département Alpes-Maritimes (06)
Décédé le 04/01/1871 par suite d’une balle à la jambe droite
inscription d’un Imber Jes sur une plaque commémorative le mur du cimetière de l'église St Barthélémy à Nice ( à étudier)

Julien François
Soldat au 4e régiment de Ligne, 48e régiment de marche
Domicilié dans le département du Finistère (29)
Décédé le 14/01/1871 par suite de gangrène occasionné par une balle au genou gauche

Lacroix André
Soldat au 3e bataillon de chasseurs à pied, matricule 4445
Né le 29/09/1850 à Montluel (Ain)
A.D 01, Montluel, N1850, acte n°42, vue 13
Décédé le 09/12/1870 par suite d’une balle à la jambe
Registres de matricules numérisés : A.D 01, cote 1 R005- Belley 1870, matricule 1054 à l’inscription

Large Raymond
N° matricule : 1470 au dépôt de recrutement de la Gironde
Né le 12/06/1840 à Branne (Gironde) <- Acte non vérifié, difficulté d’accès aux actes numérisés
Hypothèse Décès d’après la découverte du livret militaire :
Décédé entre le 10 et 15 décembre 1870, tué à l’ennemi

Lepron Almire François
Sergent au 1er bataillon 6e Cie du 33e régiment des Mobiles de la Sarthe
Source : Histoire du 33e régiment de Mobiles (Sarthe) par le Vicomte de la Touanne, page 127
Né le 12 mars 1847 à Pirmil (Sarthe)
source : A.D 72, cote 5 Mi 252_7-8, N.M 1833-1856, acte n°4, vue 135-136
Décédé le 4/01/1871 par suite de l’amputation de la jambe droite
Transcription acte de décès, le 19/08/1872 à Pirmil (72)
source : A.D 72, cote 5 MI 252_13, D 1860-1872, acte n°11, vue 127

Lescurier François
Caporal au 51e régiment de ligne, 41e régiment de marche
Né le 09/09/1835 à Fontanges (Cantal)
Source : A.D 15, cote 5 MI 139/1, N1825-1851, acte n°23, vue 146
Décédé le 23 décembre 1870 par suite de gangrène occasionnée par l’amputation de la jambe droite.

Leteule Auguste
Tambour au 19 régiment de ligne, 48e régiment de marche
Domicilié dans le Maine et Loire
Décédé le 4/01/1871 par suite d’amputation de la jambe droite.

Limousin Eugène
Soldat au 3e bataillon de chasseurs à pied, 10e de marche
De Saint Dizier, Haute Marne
Décédé le 30 décembre 1870 par suite d’infection purulente occasionné par une balle à la jambe gauche.

Livet Eugène
Soldat au 2 régiment de ligne, 48e régiment de marche
Né le 07/04/1853 à Evron (Mayenne)
source : A.D 53, cote 4 E112/25, N.M.D 1851-1855, acte n°103, vue 227
Décédé 03/02/1871 par suite d’infection purulente, balle à la jambe droite.

Malet Louis
Soldat au 11e bataillon de chasseurs à pied
Domicilié dans le Calvados
Décédé le 07/01/1871 par suite d’amputation du bras droit, inflammation

Marchal Jean Baptiste Prosper
Sous-lieutenant au 82e régiment de ligne, 45e régiment de marche
Né le 26/07/1836 à Nancy, Meurthe et Moselle
Source : A.D 54, cote 5 MI 394/R 142, N 1836-1837, acte n°638, vue 207
Décédé le 30 décembre 1870 par suite d’amputation de la jambe droite au dessous du genou.
Transcription acte de décès : 08/06/1872 à Nancy,
Source : A.D 54, cote 5 MI 394/R 231, D 1872, acte n°659, vue 198

Martin Jean
Soldat du 87e régiment de ligne, 51e régiment de marche, réserve n°787, classe 1863
Né le 25/09/1841 à Exideuil, Charente ( non vérifié, A.D 16 payante)
Décédé le 17/12/1870 par suite d’amputation à la jambe droite.

Martineau
Soldat au 8e bataillon de chasseurs à pied, 6e escouade
Décédé le 15/12/1870 par suite d’infection purulente provenant de l’amputation de la jambe gauche

Mas Alphonse
Maréchal des logis, à la 19e batterie, 6e régiment d’artillerie
de Desaignes (Ardèche)
Décédé le 27/12/1870 par suite d’infection purulente occasionnée par des éclats d’obus aux reins et au côté gauche.

Maubert Pierre Emile
Soldat au 20e régiment de ligne, 43e régiment de marche
Domicilié vers Chartres (Eure et Loir)
Décédé le 29/12/1870 par suite de scarlatine et d’une fracture au bras gauche

Moulin Antoine
Caporal au 74e régiment des mobiles du Lot et Garonne, matricule 3066
Décédé le 29/12/1870 par suite d’une balle à la cuisse et typhus.

Passerat Pierre
Soldat du 20e régiment de ligne, 43e régiment de marche
Domicilié à Barry-d’Islemade, Tarn et Garonne
Décédé le 14/01/1871 par suite d’une fracture à la jambe droite, infection purulente et surdité.

Petit Charles
Soldat au 3e bataillon de chasseurs, matricule 1495
Né le 17/06/1845 à Montargis, Loiret
Source : A.D 45, cote EC 4185, N1845, acte n°99, vue 33
Hypothèse Décès d’après la découverte du livret militaire :
Décédé entre le 10 et 15 décembre 1870, tué à l’ennemi

Philippe Claude
Soldat au 22e régiment de ligne, 41e régiment de marche, matricule 6374
Né le 07/08/1841 à la Racineuse, Saône et Loire
Source : A.D 71, cote 5 E 364/5, N.M.D 1833-184, acte n°13, vue 37
Décédé le 03/01/1871 par suite d’hémorragie occasionné par une balle à la jambe droite.

Pognant Henri :
Soldat au 3e bataillon de chasseurs à pied (12e régiment de marche), matricule 4341
né le 26 février 1830 à Duneau, Sarthe
source : A.D 72, cote 5 Mi 129_9, N 1825-1834, vue 49
Décédé le 6/01/1871 par suite d’une fracture au bras gauche.
transcription acte de décès sur les registres de Duneau (72) le 01/12/1873
source : A.D 72, cote 5 MI 129_17, N.M.D 1873-1882, acte n°14, vue 147

Prisset René Marie
Sergent au 82e régiment de ligne, 43e régiment de marche
Né le 07/09/1843 à Yzernay, Maine et Loire
Source : A.D 49, N 1835-1849, vue 78
Marié le 09/03/1870 à Yzernay, Maine et Loire
source: AD 49, M 1863-1872, acte n°3, vue 56
Décédé 31/01/1871 par suite d’infection purulente, balle à la jambe gauche

Raynaud Jean
Soldat au 9e bataillon de chasseurs, matricule 4168
Né le 28/07/1847 à Gioux, Creuse
Source : A.D23, cote 4E111/9, N 1831-1860, acte n°9, vue 89
Décédé le 17/01/1871 par suite d’infection purulente occasionnée par une balle aux reins et à l’épaule.

Rispal Raymond
Soldat au 77e régiment de ligne, 43e régiment de marche
43 ans, domicilié à Saugnac et Muret, Landes
Décédé 10/01/1870 par suite de balles à la jambe gauche et bras

Rougié Félix
Soldat au 70e régiment des mobiles du Lot, 2e bataillon, 6e Cie, matricule 1846
Né le 23/02/1846 à Mayrinhac-Lentour, Lot
Source , hypothèse : A.D cote 4 E1877, N1846, acte n°6, vue 2
Décédé le 26/01/1871 par suite de gangrène occasionné par une balle à la jambe droite.

Salager Etienne
Soldat au 87e régiment de ligne, 51e régiment de marche, matricule 5360
22 ans, vers Montpelier, hérault
Décédé 17/12/1870 par suite d’amputation de la jambe droite

Souriou Paul alias Souriou Hippolyte
Soldat au 75e régiment des mobiles du Loir et Cher
né le 04 Mars 1849 à Contres (41)
source : A.D 41, cote 5 MI59/R10, N.M.D 1844-1859, acte n°17, vue 235.
Décédé le 19/10/1870 par suite de variole
source : A.D 41, cote 1 MIEC 134 R1, N.M.D 1860-1899, acte n°15, vue 525
recrutement militaire, registre du matricule de la classe 1869, garde nationale mobile,
Souriou Hippolyte, n°468 au recrutement
source : A.D 41, cote 1 R1005, table 1869, vue 12.

Thomas Pierre Emile
Sergent au 5e bataillon de chasseur à pied, matricule 605
Né le 29 avril 1829 ; domicilié à Paris
Décédé le 21/01/1871 par suite d’hémorragie occasionnée par une balle au pied droit.

Trimaglio Jean
Garde nationale mobilisé du Var, tirailleur, matricule 101
Domicilié à Toulon, Né le 8/09/1841 à Intragna, Italie
Décédé le 27/01/1871 par suite de gangrène au genou gauche

Vareck Joseph
Hypothèse Décès d’après la découverte du livret militaire :
Décédé entre le 10 et 15 décembre 1870, tué à l’ennemi

Varelle François
Soldat au 3e bataillon de chasseurs à pied, 12e régiment de marche
Décédé le 28/12/1870 par suite d’une balle à la jambe droite, typhus

Vaysse Gabriel
Caporal au 74e régiment des mobiles du Lot et Garonne
Domicilié à Bonne encontre Grand Fond près d’Agen
Décédé le 31/12/1870 par suite d’infection purulente occasionnée par une fracture de la cuisse droite

Verger Charles
Soldat au 2e régiment de ligne, 43e régiment de marche
Né en 1852, domicilié à Paris
Décédé le 09/12/1870 par suite d’une balle dans la poitrine

Vignaud Jean
Soldat au 9e bataillon de chasseurs à pied, 10e régiment de marche
Domicilié à Saint-Christophe, Charente (non vérifié, A.D 16 payante)
Décédé le 09/01/1871 par suite d’infection purulente provenant d’une balle à la jambe droite.


Il faudra vérifier pour chaque département, les listes de recensement. (lorsque ces listes seront numérisées un jour aux A.D ). Il y a des précisions à apporter pour certains.
Il me reste à ajouter tous ces noms dans la base généanet :
>>> http://gw.geneanet.org/scolari1870_w?lang=fr;pz=henri;nz=viot;ocz=0;m=NOTES;f=menars <<<
Ainsi grâce à l'indexation généanet, ils retrouveront leur place dans les arbres de leur famille des autres généalogistes.
 Voici un exemple de collaboration entre un historien local et un généalogiste amateur.

dimanche 29 septembre 2013

Inauguration, reconstitution


1.       Inauguration de la Place Robert le Fort à Châteauneuf sur Sarthe (49)

Le site Loire1870 fédère,  un grand nombre de passionnés autour du thème de la guerre de 1870. Michel, créateur et gestionnaire du site, construit se site page après page depuis 1999.

Il a été contacté par un autre généalogiste amateur pour une inauguration de la restauration d’une statue de 1870 sur une place à Châteauneuf sur Sarthe.

Ce généalogiste amateur : Gérard habite Châteauneuf sur Sarthe uniquement depuis 6 ans et dès son arrivée, il s’est intéressé au monument aux morts de sa commune. De part son métier, professeur d’histoire, ce sujet l’a toujours passionné et questionné. Il s’est lancé dans des recherches aux différentes archives.

Il a contacté la mairie de Châteauneuf sur Sarthe au sujet de ses recherches sur le monument de 1870. Celle-ci l’a invité à faire une communication à l’aide d’un diaporama. La place de la mairie a été refaite, la statue de 1870 restaurée, la place inaugurée le samedi 14 septembre 2013

Michel du site loire1870, me retransmet cette information. Et nous nous sommes rendus séparément à cette inauguration. Une belle occasion de rencontrer des passionnés de cette période.

Voici le programme :

10h30 : exposé sur la guerre de 1870
11h00 : présentation des travaux de la place
11h15 : Inauguration de la place Robert LE FORT
11h45 : Vin d’honneur de la place

Dans la salle de la Cigale, Gérard a retracé l’historique du monument Robert le Fort dédié aux morts de la guerre de 1870-71 et portant les noms des victimes du canton.
Salle de la Cigale
 

Ce fut un exposé d’une grande qualité et d’une fluidité. Gérard nous expose, l’état de ses recherches, les découvertes des victimes ‘oubliées’,  les documents découverts. Et son projet de constituer un site présentant les circonstances animées de l'érection du monument et les histoires particulières des soldats, mobiles, mobilisés et zouave pontifical décédés dans ce conflit.

Ainsi que la recherche des familles des disparus sur le canton ‘en rapport avec le monument’ et la communication avec les mairies du canton. Ces premières recherches sont étonnantes et extraordinaires, il a déjà pu rencontrer quelques familles, un moment d’une grande émotion. Découvert un grand nombre de soldats dont le nom n’apparait pas sur le monument.

Bien que très pluvieuse, le reste de la matinée fut très intéressante avec l’exposé historique sur la place Robert le Fort à travers les siècles et son évolution. Puis le reportage photo sur les 8 mois de travaux pour la réfection de la place pour un coût de 670.000 €. Et bien sur, l’inauguration avec  le député de la circonscription, le maire de la commune, le conseiller général, le président de la communauté de communes du Haut-Anjou et plusieurs maires du canton.

Inauguration de la place par les Officiels
le monument de 1870 : Robert le Fort
 Avec ce monument, on peut comprendre la complexité des recherches, car les soldats ne sont pas décédés sur le canton mais sont nés dans ce canton. Ils n’y sont pas non plus inhumés (sauf rare exception). Ils sont décédés sur le champ de bataille, Loigny (28), Monnaie (37), Yvré l’évêque(72), autres… et/ou dans les ambulances, hôpitaux, en captivité en Allemagne. Leurs noms peuvent apparaître sur les monuments cités…. D’où la connexion possible avec mes recherches, je suis proche géographiquement des lieux de batailles et je pense des lieux d’inhumation. Gérard est proche géographiquement des lieux de naissances des combattants

détail du monument : sites des batailles
Davantage de détails sur la page du monument de Châteauneuf sur Sarthe et la liste des combattants mise à jour par Gérard (en bas de page) : >>>page monument de Châteauneuf sur Sarthe<<<

2.       Reconstitution militaire

Une autre manière de découvrir cette époque, la fin du XIXe siècle sont les reconstituions en habits et armements. L’association >>>UNIF-EUROP 19<<< participait à une reconstitution à Amboise (37) samedi 28 et dimanche 29 septembre 2013 avec d’autres associations couvrant différentes époques à l’animation ‘les revues historiques’ avec bivouac, démonstration sur l’ïle d’Or.

Voici quelques photos concernant cette animation :
le groupe sur le départ pour le défilé
Mitralleuse de Reffye
Canon de 4
Une autre inauguration est en préparation à Menars (41) par Joël, modérateur du site militaria "Chasseurs de mémoire" concernant la pose d'une plaque sur le monument aux morts de la commune de Menars... à suivre...

 

samedi 31 août 2013

Choix et description de l’organisation soldat de 1870


Dans l’article précédant, je présentais mon parcours personnel, les liens et raisons de mon intérêt pour la guerre de 1870-1871.

Ainsi après 3 ans à me spécialiser sur la guerre de 1870 doucement chaque jour, à accumuler des pistes, le projet semblait mûr.

Pourquoi tant d’hésitation ?
Autant les recherches sur la guerre de 14-18 sont documentées, il existe des sources sures et fiables : Site SGA mémoire des hommes, le site sur les sépultures de guerre, les journaux de marche, les historiques régimentaires, les listes des prisonniers sur les journaux de 14-18. Les registres de matricules.
Des forums à foison, très bien structurés et documentés.
Il est possible de croiser l’ensemble des sources, de rebondir avec les forums. 

Autant pour la guerre de 1870, il n’existe pratiquement rien. Ou alors tellement dispersé, ou incomplet. De plus, pour les soldats qui sont décédés dans les ambulances militaires, souvent, ils ne sont pas inscrits dans le registre d’état civil du lieu de décès et bien que les hôpitaux militaires aient envoyé une copie de l’acte de décès à la mairie de la commune de naissance, l’acte de décès souvent n’a pas été retranscrit. Il y a une très grande diversité de régiments. 

Cependant, tout généalogiste, devant tous ces noms qui sont inscrit sur les monuments, les plaques ne pouvaient ne pas se poser des questions ?

QUI étaient-ils, D’où venaient-ils ? et d’autres… 

Devant les difficultés et la dispersion des informations, je décidais de définir le contour de cette étude et donc ses limites et la structure mise en place. 

1.       Présentation de l’étude :

A l’aide de GénéaNet, je souhaite créer une base des soldats de l’Armée de la Loire décédés lors de la guerre de 1870 et dans la mesure des informations que je croiserais, et d’autres soldats de ce conflit.

Pourquoi l’armée de la Loire ? mon fil rouge, ce sont les monuments commémoratifs, ils guident ma recherche. Ils sont le point d’appui car ils sont liés à des évènements et m’indiquent OU regarder, ou du moins une direction. Avec l’aide de la page >>>Opérations<<< du site Armée de la Loire.
Dans une période chronologique comprise entre le 02 décembre 1870 et le 19 janvier 1871.
Dans une zone géographique, comprise de Loigny ( 28) à Laval (53),
soit les départements : 28-37-41-45-49-53-72

2.       Les supports

Chaque généalogiste a ses méthodes de travail et ses logiciels. Concernant les méthodes.
Je préfère travailler à partir d’une structure –d’une ossature
A l’aide de GénéaNet, dans la page >>> Chronique familiale <<<
J’ai défini 3 parties :
Classement par unité : Infanterie – cavalerie – artillerie – unité inconnu.
Classement par monument : .28-37-41-45-49-53-72 ( <- ma zone géographique de recherche)
Classement par officiers 

En cliquant sur Infanterie, une nouvelle page : il apparait 13 catégories différentes d’infanterie. De plus, il y a 100 régiments d’infanterie de ligne en 1870.
Avec les circonstances de la guerre, suite aux nombreuses défaites, des régiments de marche ont été créé et des régiments de Mobiles ont rejoint l’armée. 

De plus, pour permettre de futurs recoupements : il est possible sur la fiche d’une personne d’indiquer plusieurs titres :
Exemple : >>>Almire Lepron<<< 

En Titre : son unité : 33e Mobiles – son bataillon et compagnie – son grade – son département de naissance.

Ainsi en cliquant sur le titre suivant un des critères, GénéaNet, automatiquement génèrent une liste. Pratique pour déterminer tous les soldats d’un même département.

Pour les officiers, par exemple : >>>Dominique d’Aure <<<
j’ai rajouté Saint-Cyr, et LH : Légion d’Honneur.
De plus, il est possible de lier, des actes et des monuments à une personne sur ce site.

Ainsi Généanet permet une indexation gratuite, une possibilité de classification, une sauvegarde gratuite, et une diffusion dans les autres arbres (ce que je souhaite) par le phénomène du copiage. Je souhaite que ces soldats ‘retrouvent’ les arbres généalogiques de leur famille. L’ensemble des documents, photos, noms étant accessible gratuitement. 

Cela me permet une approche désorganisée, multi-sites, multi documents, dans le désordre chronologique ou géographique, bondissant de l’un à l’autre,  dans une structure qui rangera les soldats par catégorie (régiments, département,…) tout en restant modifiable en cas d’oubli.

La base à défaut d’être un listing complet de noms, mon autre objectif est une généalogie documentée. Je préfère à mon goût, une généalogie plus petite en nombre de soldats, au minimum juste (les dates et lieux), si possible riche en informations vérifiées et vérifiables concernant chaque soldat qu’une accumulation inexploitable de noms…


J’ai croisé aux cours de mes recherches plusieurs sites ou pages concernant 1870.

Avec >>>pearltrees<<<, cela permet de ranger toutes ces informations et de les rendre publiques. 

Dans la perle Généalogie Militaire : celle-ci se décompose en 4 perles principales.
* perle : Archives nationales : puis A.D  pour retrouver les adresses des archives numérisées.
* Perle : Militaria : C.D.V, médailles, …
* Perle : la+ importante : guerre 1870-1871, qui se décomposent :

- Les hôpitaux : document gallica.
- Second Empire : divers sites, et surtout l’annuaire militaire de l’empire Français pour l’année 1870. Les annuaires militaires chez gallica de 1850 à 1863.
- Régiments : uniquement quelques régiments de mobiles.
- P.G 1870 : les prisonniers de guerre de 1870, quelques pages et documents.
- Monuments 1870 : sites, liste non exhaustive pour les lieux des monuments.
- Relevés- Etudes Généalogique 1870 : les diverses pages avec des relevés de soldats décédés en 1870, notamment celui Serge Motte et celle sur généanet de Dominique Firmery.
2 extraordinaires bases, mais à titre personnel, difficilement exploitable. 

Le pearltress n’a pas de vocation pour la communication, il me permet d’illustrer graphiquement les diverses sources et autres informations de documents existant sur le net. C’est pour ma part un classeur numérique. Il me permettra de compléter l’étude sur GénéaNet. 

* Perle : Militaires : les sites classiques.

- Dans la perle : Officiers,
un document très riche, «  Guerre 1870-1871, état nominatif par affaires et par corps des Officiers tués ou blessés dans la deuxième partie de la campagne par A. MARTINIEN »
- Dans la perle Saint-Cyr : des annuaires et surtout celui de 1905 – qui reprend la liste de tous les élèves de l’école depuis 1818. 

Il me reste plus qu’à alimenter cette base, je me fixe comme objectif dans un premier temps de retrouver 200 sarthois morts pour ce conflit. Bien sur, en complétant avec les autres soldats que je trouverais en même temps sur les registres. Comme par exemple :

>>>Antoine Allabert<<<, mobile de l’Isère, avec une transcription rajoutée à peine visible en haut à gauche du registre.

jugement acte de Décès Antoine Allabert
 

Voici donc une approche généalogique parmi d’autres possibles, sur ce projet et la structure de celui-ci, en espérant avoir été assez compréhensible. 

A la question : Mais pourquoi faire ce blog ?
Pour permettre l’échange, la communication, avec vous lecteurs, sur ce thème, sur les trouvailles que vous avez fait sur le Net, une entre-aide, vos questions, des précisions…ou autres, établir un dialogue généalogique… 

Cordialement et merci de m’avoir lu jusque la…
Frédéric

 

 

dimanche 25 août 2013

De la guerre de 14-18 à la guerre de 1870


1.       Famille Mayet, oncle et neveu mort à la guerre

Parmi les documents de ma famille, figurait ce document : un diplôme à la mémoire d’un soldat mort : Auguste Mayet (1881-1915), en fait l’oncle de mon grand-père paternel. Le beau-frère qui ne reviendra pas de la guerre de mon AGP. Mais personne, dans la famille ne pouvait me dire, ou il était enterré, comment il était mort…

Grâce à 2 sites : Mémoires des hommes et MemorialGenWeb, je trouvais à la fois sa fiche, son inscription sur un monument aux morts de Sillé-le-Guillaume. Et sur le site SGA/ sépultures de guerre, son dernier lieu d’inhumation.

J’avais beaucoup de chance d’avoir autant d’informations par internet, sans la fiche de matricule.
Je savais que son oncle Auguste Mayet (1843-1870) par les documents de familles remis, une étude du patronyme Mayet en généalogie descendante était décédé à la guerre de 1870. Cependant aucune idée du lieu de décès (et toujours aucune idée actuellement).

Je trouve remarquable le travail de recensement de MemorialGenweb. Grâce à une entre-aide généalogique, chacun relevant dans son secteur, les informations sur les monuments aux morts. Aussi observant une absence de photo sur les monuments du cimetière de Château-Renault (37), ou je vis actuellement, je me rendais sur place les photographier.

Je découvre ce monument de 1870 au cimetière.
Monument 1870 à Château-Renault (37)
 
 
A l’époque MemorialGenWeb ne prend les photos des monuments sans nom. Et je découvre le site Armée de la Loire : et je décide d’envoyer la photo à ce magnifique site.

2. Suivez le monument :

Ainsi commence, un incroyable enchainement mélangeant, généalogie, histoire familiale, monument commémoratif.

Cherchant des informations sur Auguste Mayet (1843-1870) sur le site loire1870, il apparait ceci
 
Ce n’est que le début, il apparait sur le monument de la lune dePontlieue (72): ce monument se trouvait sur une place à Pontlieue au Mans dite « lune de Pontlieue » de 1873 à 1970, le monument a été déplacé vers le cimetière sud au Mans (72).

 

il faut savoir que le quartier de Pontlieue au Mans est le lieu de vie de mes grands-parents depuis 1910 jusqu'à 1999.

J’achète des cartes postales anciennes,
 
je les montre à mon père, il me dit qu’il connait bien ce monument, il l’a connu in situ. Mon grand-père emmenait mon père enfant, lors des commémorations, à ce monument, il n’en connaissait plus la raison. Alors je lui indique qu’un de nos ancêtres, le grand-oncle maternel de son père figure sur ce monument.

Sans cet incroyable enchaînement de circonstance :

Soldat de la guerre 14 – memorialGeWeb -monument de 1870 à Château-Renault – site loire1870 – Carte postale ancienne, je n’aurais pas montré cette C.P.A à mon père, je ne connaissais même pas ce monument. Ainsi se mélange histoire familiale – la guerre de 1870 – Monument dans la ville du Mans, lieu de bataille de la guerre de 1870, avec le monument de Chanzy.
Monument de Chanzy, Le Mans
 

Alors, je m’interroge, cela fait beaucoup de coincidence, puis 1 autre évènement va me décider : nous sommes en vacances en famille au bord de la mer, à Chatelaillon-Plage (17), nous marchons sur la promenade sur bord de mer.

Et nous tombons sur ce monument :
Monument 1870 à Châtelaillon-Plage (17)

En rapport avec la guerre 1870. J’envoie la photo sur le site loire1870.
 
Il m’est impossible pour le généalogiste amateur, pour l’histoire familiale de ne pas m’investir de plus en plus sur l’étude de cette guerre. Ou que je sois ou que j’aille, je tombe dessus.

 

3. des monuments de 1870 à la généalogie de 1870

Il me paraît évident en 2010 que je dois suivre la piste des monuments, plaques commémoratifs que je dois les photographier pour les préserver de l’oubli. Ainsi durant ces dernières années, après recherche, dans mon secteur géographique : 37 -41, je photographie les monuments en rapport avec cette guerre et j’envoie les photos au webmaster du site loire1870.

Au fur et à mesure, il apparait des noms sur les monuments :

Alors Michel, le webmaster du site, réorganise des pages : exemple Loir et Cher et même les autres départements. 

Nous échangeons sur ce sujet, comment intégrer harmonieusement toutes les informations qui ressortent, le site est un site historique, il n’est pas configuré/adapté pour la généalogie. La question que Michel se pose est la redondance avec d'autres sites de généalogie. La question n'est toujours pas tranchée car il n'y a pas de réponse simple. Tout est à faire.
 
Un autre évènement va me décider, en parcourant le web, je découvre un internaute. Il possède une liste, avec de nombreux détails, de 63 noms de soldats décédés à l’ambulance du Château de Menars (41). Sans perdre un instant, je rentre en contact avec ce passionné de l’histoire militaire et du militaria, par l’intermédiaire de son site «  Militaria français- Chasseurs de mémoire ». Il a pour projet d’établir une plaque commémorative sur ce monument. Il m’a remis une copie des registres des décès rédigé par l’ambulance militaire et une copie des registres paroissiaux.

Aucun de ses actes ne figure sur les actes civils de la commune ( et pour cause, ils n’ont pas été retranscrit). J’effectue un travail de recherche généalogique afin de mieux identifier la parenté de ses soldats. Avec mon expérience, et surtout la numération des archives dans beaucoup de département, celui-ci devient possible. 

Ainsi, après avoir photographié des monuments pendant 3 ans, ( ce n’est pas fini), il y a suffisamment de donnée pour commencer un travail de recherche généalogique.

A l’évidence, qui d’autre pouvait commencer ses recherches généalogiques ?
De part mon parcours, mon expérience, mon envie, je devais me lancer.

 
Dans le prochain article, j’aborderais les choix retenues, les sources, la préparation, l’organisation pour collecter sérieusement les données, car je ne suis qu’au début, au lancement de ce projet…

vendredi 23 août 2013

Qui-suis-je ?


 

Qui-suis-je ?


Je suis un généalogiste amateur.

Après le décès de mon grand-père paternel (1907-1991), à mes 18 ans, j’ai ressenti le besoin d’établir ma généalogie ascendante. Commencée en 1991, par l’envoi de courrier aux mairies, attendant fébrilement les réponses, le démarrage fut difficile. La découverte des archives du Mans, située à l’époque dans une ancienne caserne et des microfilms sur bobines, une aventure mémorable et archaïque, j’étais bloqué pour mon arrière grand-père paternel et ma grand-mère maternelle enfant abandonnée à Paris en 1914, décédée en 1972.

Donc coincé dès le départ sur 50% de mes ancêtres. J’étais si jeune et si désorganisé mais en pouvait-il être autrement ?

J’ai donc appris la patience et l’obstination. Je parviens à débloquer ma branche sur mon patronyme. Seulement j’étais au-delà des 100 ans, les mairies ne répondaient plus aux courriers, et poursuivant mes études supérieures, je ne pouvais me rendre facilement aux archives au Mans. En 1999, mes 4 grands-parents étaient décédés, j’avais le sentiment d’être totalement coupé de mes ancêtres et je restais sans réponse à mes questions, mes oncles et tantes et parents ne s’intéressaient pas à ce passé.

J’étudiais à fond les maigres courriers et documents photocopiés issu des bobines du Mans que je possédais. J’établissais mes listes, mes projets, mes hypothèses, bref j’étais surtout bloqué partout. Un apprentissage de la généalogie à la dure et à l’ancienne.

Mais une passion ne s’éteint pas, elle se nourrit avec le temps…, car au-delà de la question « Qui-suis-je ? » je voulais savoir « d’où je venais ? » « Quelle était notre histoire familiale ». 

En 2003, les Archives de la Mayenne sont numérisées et misent en ligne, une révolution à l’époque qui se poursuit encore aujourd’hui. En juin 2005, les archives de la Sarthe mettaient en ligne, l’intégralité des actes civils jusqu’en 1850.

Cela allait se traduire aussi par une révolution dans ma généalogie, je prends un abonnement à Généanet et je reprends mes recherches. Alors je plonge dans une boulimie de généalogie, d’une généalogie ascendante, je passe à une généalogie agnatique qui devient une étude de recensement sur mon patronyme dans un secteur géographique donné : Aux alentours de la Flèche-Crosmières- Durtal. Puis à partir de mon sosa le plus élevé sur mon patronyme, je pratique une généalogie descendante patronymique, à la recherche sans doute de cousins au XXIe siècle.

Dans le même temps, j’intègre dans mon arbre, à la fois à l’aide de Généanet (le copiage avec vérifications des données) et la lecture des actes, beaucoup de mariage des branches collatérales de mon arbre sur une période de 40 ans dans un même village.

Ainsi commence à se dessiner une triple structure dans mon arbre en ligne.

Axe 1 : Mon arbre ascendant, mon arbre descendant patronymique
Axe 2 : L’étude de mon patronyme sur quelques communes limitrophes ( sans lien de famille avec moi)
Axe 3 : Les mariages collatéraux sur la commune de Crosmières (Sarthe)
Je travaillais les 3 axes en même temps, chacun axe nourrissant, complétant, éclairant l’autre axe.
A force, je regarde tous ces parcours qui se croisent et se recroisent, je commence à comprendre qui sont les parrains-marraines et autres témoins aux mariages, les alliances des familles et les cousinages entre-elles, sur la commune de Crosmières sur la période 1680-1720. Et mon patronyme de 1650 à 1914 sur Crosmières.
J’apprends énormément de technique et de savoir faire, lors de ces recherches, je reprends apaisé ma généalogie ascendante sur les autres branches.
Alors je pouvais répondre enfin à cette question « d’où venait ma famille »  et notre histoire familiale de 1590 à 2013. Acceptant enfin cette part d’inconnue sur les ancêtres de ma grand-mère maternelle.
Etant devenu le dépositaire de la mémoire ancienne de ma famille paternelle, celle-ci m’avait donné des papiers de famille, des photographies anciennes, des médailles militaires, un diplôme à la mémoire d’un soldat mort durant la grande guerre et autres documents que gardait précieusement mon grand-père paternel. Et une recherche généalogique sur le patronyme de la mère de mon grand-père paternel.
 
J’étais enfin préparé et documenté pour étudier, décoder, identifier ses documents… Je comprenais aussi que notre mémoire historique familiale n’était pas perdue, elle était simplement morcelée, éparpillée entre les différents membres de la famille. Chacun avait mémorisé, un fait, une anecdote que mon grand-père paternel leur avait transmit.

En fait, je découvrais que dans l’éducation reçue par mon père depuis son jeune âge, mon grand-père avait transmit oralement, une grande partie des lieux, des monuments en rapport avec notre mémoire familiale, mais à 10 ans, mon père ne pouvait en saisir l’importance… je le vois bien aujourd’hui avec mes enfants. Mon père fut de nombreuses fois, voir à chaque fois, la Clé, pour débloquer la généalogie agnatique mais il ne connaissait pas l’importance et la qualité des informations transmises par mon grand-père, son père…

 

Ainsi mon père est le dépositaire de la mémoire historique de la famille sans le savoir lui-même. Tout s’éclairait, ce besoin de connaître mes ancêtres, notre histoire, l’imprécision des réponses, le sentiment d’une histoire familiale qui disparaissait. En fait, non, elle était simplement enfouit et non encore transmise dans la mémoire de mon père. Je pouvais enfin sereinement la recevoir et la transmettre (de façon documentée) aux générations suivantes… Ma conscience sur la mémoire de la famille et sa transmission s’était réveillée beaucoup trop tôt et celle de mon père avait tardé à venir 

Dans le prochain article, j’aborderais le thème de la guerre de 1870… et les liens avec ma famille et donc le choix de ce thème pour ce blog.

Sommaire

Sommaire

 
 
1. Qui suis je ? article du 23 août 2013.

2. De la guerre de 14-18 à la guerre de 1870 , article du 25 août 2013.

3. Choix et description de l'organisation soldat 1870, article du 31 août 2013.

4. Inauguration, reconstitution, article du 29 septembre 2013

5. Monument de Ménars, article du 16 novembre 2013